La tombe d'Inerkhaou à Deir el Medineh

La sépulture d'Inherkaou (ou Inerkhaou) se compose de 2 pièces.
Je n'ai malheureusement pas de photographies de la première pièce où on peut notamment voir Ahmès-Nefertari, Amenhotep 1er, une succession de rois et reines du Nouvel Empire et un plafond à motifs géométriques et floraux.
La deuxième salle est un rectangle. On entre au milieu d'un des petits côtés.
On voit donc des grands murs à gauche et à droite et un petit au fond.
 
Commençons par le mur de droite, registre médian.
Il manque une photographie représentant un serpent, puis on trouve ces chacals.
Leur rôle est de tirer la barque du soleil. 
Dans cette tombe, la barque n'est pas représentée.
Registre supérieur, le défunt salue son propre ba, debout sur une représentation de la tombe.
Vénération du "Routy", le soleil levant apparaissant à l'horizon, encadré par 2 lions.

Les deux lions sont Shou et Tefnout.
Ils sont les enfants du soleil mais aussi ses "principes actifs", chaleur et lumière.
Ils sont encore Ankh et Ouas, la vie et l'agressivité qui protège la vie.
Le soleil démiurge a engendré des enfants qui sont des parties de lui-même et qui sont indispensables à sa propre survie.
Et enfin, les deux lions sont aussi hier et demain : dans le chapitre 17 du Livre des Morts, ils sont rapprochés d'Osiris qui est hier et de Rê qui est demain.

Les signes de vie sont une double promesse, celle de la réapparition du soleil et aussi celle de la renaissance du défunt.

Mur de gauche, le grand chat d'Heliopolis tue le serpent Apophis, à côté d'un persea.
Plus qu'un chat, il doit s'agir d'un félin sauvage, peut-être un serval.
C'est un animal solaire.
La scène est en relation avec le chapitre 17 du Livre des Morts.
Sur une barque ont pris place Isis, Thot, Khepri, Hou et l'"osiris Inherkaou" qui tient le gouvernail.
Un scarabée avec un collier Menat.
Les âmes de Nekhen jubilent.
Le défunt adore l'oiseau Benou.
Le Benou est lié au culte de Rê à  Héliopolis.
Cet oiseau (un héron cendré) était censé se poser périodiquement sur le "benben", sorte d'obelisque tronquée, installée dans les temples solaires à ciel ouvert.
Il est à l'origine du mythe grec du phénix.
Ici, il porte la couronne Oureret et crée donc un lien entre Osiris et Rê.
Le benou est le symbole du présent et du devenir : comme Rê, il renait de ses propres oeuvres.

Juste après, on voit le reliquaire Abydos.
Il fait partie d'une scène (non photographiée) où Anubis approche un coeur de la momie du défunt.

Au registre inférieur, Inherkhaou et sa femme Ouabet écoutent un joueur de lyre.

Références


La Vallée des Rois, éditions Gründ.
Site Web Osirisnet sur les tombes et mastabas (voir  Mes sites préférés) .
Cycle de conférences d'Isabelle Franco, Chatou, 2003-2004.

 
 
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