Le temple de Karnak

L'axe principal, orienté Ouest => Est

UN temple ? Sans être exhaustif, on peut dénombrer à Karnak : le temple principal, le temple de Ptah, le temple de Khonsou, le temple de Touthmosis III (Akhmenou). Et tout près, on peut voir le temple de Montou et le temple de Mout.

Karnak n'était pas un temple mais un véritable complexe religieux, une ville où plusieurs milliers de personnes s'activaient en permanence, perpétuellement en chantier du Moyen Empire jusqu'à la période ptolémaïque.


Aujourd'hui, pouvoir passer plusieurs jours à Karnak pour fouiller coins et recoins est un véritable plaisir.

Le plan du complexe de Karnak, pour commencer !
Allée des sphinx cryocéphales, vue depuis le premier pylône.
Mais avant...
Le dromos menant au premier pylône. Remarquez l'obélisque de Sethi 2 à droite.
Les cartouches de Sethi II.

A droite du dromos, quelques vestiges rarement visités par les touristes, magnétisés par le premier pylône.

Tribune et quai du débarcadère.

Chapelle d'Achoris.

Il existe aussi une chapelle romaine (pas de photo).

Ouaset. 
Je ne sais plus trop où je l'ai prise celle-là. 
Peut-être dans une des chapelles-reposoirs de Sethi II ?

Temple de Ramsès III

 
Sobek (voir un de ses lieux de culte à Kom Ombo).
La déesse Tjénenèt, maîtresse des couronnes. 
Sa coiffure a la forme d'un utérus de vache, signe "TCHE".
2ème pylône, partie ptolémaique.
Pour la couronne, apparentée à une Hemhem.
Rappel, la grande salle hypostyle de Karnak a droit à une page spécifique.
Obélisque de Touthmosis 1er et salle hypostyle en arrière plan.
Le cartouche de Thoutmosis 3 apparait sur un autel en forme de Sema Taouy. 
Il est flanqué de 2 enseignes de sphinx hiéracocéphales. 
Une variante du soleil apparaissant entre 2 collines à l'horizon (akhet).
Vue de côté (depuis le chemin menant au temple de Khonsou).
De gauche à droite, la colonne de Taharqa, la grande salle hypostyle, les obélisques de Touthmosis 1er et Hatchepsout.
Au premier plan, un "champ de pierres" qui mériterait une visite à lui tout seul.
Cartouche d'Hatchepsout sur son obelisque.
Amon sous les traits de Toutankhamon.
Il porte une sorte de tablier dont on distingue les bretelles.
Amonet.
Les obelisques de Thoutmosis III, ornés de plantes héraldiques. 
Le papyrus du nord.

Le "lis" du sud.

 

Tous proviennent probablement de la carrière des obélisques à Assouan.

L'autre face.

Le naos construit par Philippe Arrhidée.

Il a fait mettre les cartouches de son prédecesseur Alexandre le Grand.

Le mur extérieur du naos, Belle Fête de la Vallée.

On porte la barque, puis elle arrive à son reposoir, puis elle retourne à son point de départ.

Voir aussi les scènes de montée royale.

Une retouche maladroite ?
La chapelle d'Hatchepsout, située à côté du sanctuaire ptolémaique (rien à voir avec la chapelle rouge remontée dans le musée en plein air de Karnak).
Amon devant une offrande.

Thot et Horus d'Edfou purifient Hatchepsout. 
Le martelage est tellement précis qu'il laisse deviner ce qu'il est censé faire disparaitre !

Vous pouvez retrouver Hatchepsout (et d'autres martelages) à Deir el Bahari.

Une des plus vieilles pierres de Karnak, si on ignore celles qui ont servi de rembourrage dans des pylônes.
Les cartouches pourraient être ceux d'Amenemhat 3.

L'Akhmenou, une construction de Touthmosis III qui est un temple à elle seule.

 
Les chapiteaux rappelleraient les piliers de la tente servant lors des intronisations.

Dans la cour du Moyen Empire, reliant la chapelle d'Alexandre à l'Akhmenou, il faut aller fureter sur les côtés gauche et droit.
Les portes ne sont pas toujours fermées.
On peut alors voir des chapelles de l'époque de Touthmosis III dont certaines ont des restes de polychromie.

Une triade christianisée ?
Pilier en forme de plantes fasciculées.
Les animaux du "jardin exotique".
Les briques des murs d'enceinte ne sont pas posées de façon rectiligne.
Elles reproduisent les ondulations du Noun.

Quelques objets dans les musées

 

Des pièces du musée égyptien de Munich.

Tête d'Amenhotep 2 en granodiorite. Elle provient probablement de Karnak.

La forme du nemes montre qu'il s'agit d'une tête de sphinx.

L'absence du corps de sphinx et l'aspect juvénile du visage ont gommé toute l'agressivité du grand lion.

Enfin, grand, façon de parler, la tête ne fait pas 10cm de hauteur.

La Nefertiti munichoise.

Relief en grès provenant de Karnak.

Le côté droit de ce fragment laisse penser que Nefertiti suit une personne représentée en beaucoup plus grand : Akhenaton.

A gauche, c'est un pied et le bas d'une jambe.

Rien ne prouve qu'il s'agisse réellement de Nefertiti. Pourquoi pas Tiyi ? En tous les cas, c'est une reine : le sceptre floral est caracteristique.

 

 

Baiser le sol "sen to".

Statue cube de Bekenkhonsou, en calcaire. Elle date de la 18ème dynastie et a été réutilisée sous la 19ème dynastie.

Si j'ai bien compris le catalogue du musée, le nez avait été "rafistolé" à l'époque moderne, ce qui changeait la physionomie de la personne.

Cette statue a été découverte par Rifaud, probablement à Karnak et vendue par Drovetti à Louis I.

Bekenkhonsou avait commencé une carrière militaire sous Sethi I avant de devenir prêtre et même grand-prêtre d'Amon à Karnak, sous Ramsès II.

Références (valables pour toutes les pages sur Karnak)


Nouveau dictionnaire de mythologie égyptienne, d'Isabelle Franco.
L'Egypte, sur les traces de la civilisation pharaonique, chez Könemann.

 
 
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