Guizeh, les pyramides, le sphinx et la barque

Vues générales
Khephren
Mykerinos
Une petite ballade hors des sentiers battus
Kheops
La barque de Kheops
Le sphinx
Les sépultures des particuliers

Vues générales

 
Khephren et Kheops depuis le surplomb où s'arrêtent systématiquement tous les cars.
La pyramide de Khephren est reconnaissable au reste de revêtement en calcaire à son sommet.
La pyramide de Kheops, elle, est légèrement tronquée.

Khephren

 
Depuis l'emplacement de la pyramide de Kheops, vue sur Khephren et les mastabas.
Khephren sous un autre angle.
Une vue de la chaussée de Khephren.

Mykerinos

 
Mykerinos, sa pyramide satellite et des pyramides de reines.

On voit bien le revêtement de granit en bas.
Suite à une évolution de la doctrine religieuse,  le granit, symbole d'éternité, aurait été préféré au calcaire.
Les ruines du temple haut.
Pierres monumentales.  

Une tête de Mykerinos trouvée dans le temple de sa pyramide (Schallaburg/Bruxelles). Il porte la couronne blanche.

Mykérinos est reconnaissable à son visage rond.

Il pourrait s'agir d'un fragment d'une triade où le roi est encadré par Hathor et un dieu personnifiant un nôme.

Une hypothèse serait que ce temple contenait 40 triades de ce genre, une par nôme.

Dans une triade, la place du milieu est normalement celle du fils. Cela assure alors une ascendance prestigieuse au souverain.

 

Une petite ballade hors des sentiers battus

 

 

En contournant par la gauche le temple bas de Khephren (celui près du sphinx), on se retrouve dans un enchevêtrement de tombes.  

C'est le cimetière de Gizeh centre.

On rencontre quelques jolis vestiges...  
... dont certains inhabituels à l'air libre.  
Malheureusement on croise aussi ce genre de choses...  
... ou encore celle-ci.  
La ballade passe par le gigantesque mastaba de la reine Khentkaoues, épouse de Chepseskaf. 
Pour vous aider à situer, le voici, avec la chaussée de Khephren au premier plan  
Je poursuis la triangulation, le revoici, dans la brume du soleil couchant, vu depuis la terrasse du café près du temple bas de Khephren.  
Son nom, suivi du déterminatif de la femme.  
Les 2 maitresses.  
En se rapprochant de Mykerinos, encore quelques mastabas, indiqués par un gardien. 
Pas de doute, c'est bien la nécropole des proches de Mykerinos.  
La classique formule d'offrande  
2 autres reliefs, au gré de mes pérégrinations  
 

Kheops

 
Avec le batiment hideux du musée de la barque.
Vestiges de la voie processionnelle qui menait vers le temple bas. 

En faisant le tour de Kheops, on remarque des blocs taillés curieusement, comme celui-ci et des blocs de granit.

Le granit faisait-il partie du revêtement de la pyramide de Kheops ? Il me semble que non, c'était du calcaire de Tourah.

Alors que font-ils ici ? Appartiennent-ils à Mykerinos ?  

:-) Apportés par le vent de sable ?

Sur cette photo, antiquité, moyen âge et ère moderne se croisent.

Bon, je sais, c'est un peu tiré par les cheveux.  

 

Une tombe du cimetière ouest, je ne sais plus laquelle.

On distingue un navire.  

Cartouche de Kheops.  

Passons au cimetière est, avec la tombe de Qar.

Une offrande pour le scribe royal et sa femme.  

Tombe d'Idou. Encore un petit relief montrant une offrande...  
... et une très curieuse représentation où Idou semble sortir du sol (de sa tombe ?)  

Une statue à l'entrée du mastaba de Sechemnefer, cimetière sud de Kheops.

Point d'orgue de la visite : dans la deuxième salle, une sorte de passage souterrain fait la joie des petits et des grands, sous le regard bienveillant des gardiens.

La barque de Kheops


Le batiment abritant le musée de la barque est construit au dessus de la fosse où la barque était stockée en pièces détachées.
Le motif de la poupe représente des papyrus liés, à la manière des premières barques archaiques, réalisées avec des plantes assemblées.
Les gouvernails.
Il y a un motif de harpon sur les rames.
Peut-être pour éloigner magiquement les animaux dangereux (hippopotames,  crocodiles) ?
Les planches sont tenues par des cordes qui se serrent quand elles sont mises en contact avec l'eau. 
Il parait que ça suffit pour assurer l'étancheité...
Un détail de l'armature en bois tenant la cabine.
La cabine.
Derrière, une sorte de baldaquin à l'emplacement des rameurs. 
Les débats font toujours rage pour déterminer si cette barque avait un but purement symbolique (accompagner le voyage du roi dans l'au-delà) ou si elle avait réellement servi lors de la procession funéraire.
La proue est droite, contrairement à la poupe. 
On retrouve les tiges végétales liées.
Puisque nous sommes chez Khéops, voici le robot Oupouaout, utilisé en 1993. Il pèse 6kg (Schallaburg/British Museum de Londres).

Le sphinx

 
Transition : vue sur la chaussée de Khephren, pour aboutir au sphinx.  
Le sphinx de face et la pyramide de Khephren.

Dans le temple bas, on a retrouvé 23 statues de Khephren. 
Elles pourraient représenter les 23 parties de son corps, en référence au démembrement d'Osiris.
Chacune des nombreuses versions du mythe d'Osiris le découpant en un nombre différent de morceaux (14, 17,23), on peut y faire référence dans beaucoup de cas... 

Voir la statue de Khephren au musée du Caire.

 

Le sphinx de côté porte la pyramide de Kheops sur son dos, comme une tortue.
De plus près et de 3/4.
Un autre débat toujours en cours est l'attribution de la paternité du sphinx à Kheops ou à Khephren.
Les pattes démesurées de l'animal.
On voit un bout de la "stèle du songe" de Touthmosis IV.
L'arrière, pour être complet.
Devant le sphinx, des vestiges ont été récemment restaurés.
On voit une grande stèle, entre autres.

Depuis l'autre côté.
Temple du sphinx, temple de Thoutmosis I, temple d'Amenhotep 2, temple d'Houroun-Rê-Harmakhis ou un peu de tout celà à la fois ?

 

Avant de partir, profitez de la vue depuis la terrasse, en sirotant un karkadé.

Les chaises au premier plan servent pour le son et lumière. 

 

Les sépultures des particuliers

 

Pour finir, quelques objets trouvés dans les mastabas de Guizeh.

Nefertiabet, 4ème dynastie (Schallaburg/Munich).

Guizeh, plus précisément le cimetière de l'ouest, est la provenance probable, mais non certaine : Nefertiabet serait la fille de Kheops.

 

 

Statue de Babaef, 5ème dynastie (Schallaburg/Vienne).

Elle est en calcite, dit "albatre".

Babaef regarde en hauteur.

L'allure très athlétique est caractéristique de l'Ancien Empire.

 

 

 

Cette statue et des fragments de beaucoup d'autres ont été trouvés à côté du mastaba de Babaef.

A la place du traditionnel serdab, ce mastaba était pourvu de 2 "maisons de statues" où devaient se trouver entre 30 et 50 statues comme celle-ci.

Elles ont été sorties et cassées (pour la plupart), lors du pillage de la tombe.

Kai-pu-ptah et Ipep, calcaire, 5ème dynastie (Schallaburg/Vienne).

 

 

 

Le geste de la femme traduit sa proximité avec l'homme.

Ipep était peut-être l'épouse de Kai-pu-ptah, mais ce n'est pas prouvé. Elle pourrait aussi être sa mère, ou sa soeur.

 

 

 

 

Un brasseur, 6ème dynastie, calcaire (Schallaburg/Hildesheim).

Il a été trouvé dans le mastaba de Djascha.

 

 

 

Le brasseur fait partie des métiers classiquement représentés (boucher, boulanger) pour symboliser la nourriture dont le défunt a besoin.

Le corps massif et la grosse tête un peu disproportionnée montrent qu'il s'agit d'un métier exercé par des personnes de basse extraction.

 

Insu et Wati, 6ème dynastie. Musée égyptien de Munich.
 
Il tient des rouleaux. je crois que c'est un signe de rang élévé.
 

 Tête de réserve de la 4ème dynastie, calcaire.

Elle était par terre, à l'entrée de la chambre funéraire.

Etait-ce un support de remplacement pour l'âme (le ba) ? La momification en était encore à ses débuts.

 

 Le portrait est très idéalisé, avec des traits réguliers.
v

 Statue de Snefrou-Nefer, 5ème dynastie, calcaire.

C'est un des rares portraits d'un homme jeune nu.

Peut-être une représentation d'un concept comme la vitalité ou la régéneration.

 

 

Il était inspecteur des chanteurs et superviseur royal des loisirs (si je traduis correctement l'Allemand).

 

Vous pouvez voir d'autres trouvailles faites à Guizeh dans l'exposition du centenaire du musée du Caire.

Références


Die Pyramiden Ägyptens - Monumente der Ewigkeit, catalogue de l'exposition du château de Schallaburg (Autriche), 2004.
Les photographies prises lors de cette exposition sont accompagnées de la mention "Schallaburg" et du nom du musée ayant prêté la pièce.
L'Egypte, sur les traces de la civilisation pharaonique, chez Könemann.
Nouveau dictionnaire de mythologie égyptienne, d'Isabelle Franco.
L'Egypte restituée, tome 3, Sydney Aufrère, Jean-Claude Golvin.

 
 
Copyright Alain Guilleux. Les textes et photographies présents sur ce site sont la propriété exclusive de leur auteur.
Aucun texte ou photographie ne peut être reproduit, modifié, diffusé sans autorisation préalable.
Toute fraude ou abus sera facturé avec majoration, conformément aux mentions légales et conditions générales.