Les oasis d'Egypte

La visite des oasis du désert lybique ne se limite pas aux ruines archéologiques.
Je vais tenter de vous faire découvrir d'autres aspects qui rendent un voyage là-bas tout à fait différent de ceux effectués dans la vallée du Nil.

Les hôtels

A première vue, cela peut sembler bizarre de parler des hôtels.
Et pourtant, certains de ceux des oasis ont un charme fou, loin des grandes tours aseptisées du Caire et de Louxor.
Vue depuis la chambre au Siwa Paradise Hotel.
Le Palm Valley Hotel à Bahariya.
Chaque "maisonnette" est une chambre.
Le Qasr Hotel à Dakhla, construit en briques crues et en torchis pour mieux s'intégrer au paysage. 
Il est en haut d'une colline et surplombe Qasr. 

Quelques paysages à Siwa

Depuis le vieux village d'Aghurmi, vue sur une "mer de palmiers" et sur de hautes collines.
De ce côté, quelques habitations, des palmiers et un lac lui aussi appelé Aghurmi. 
Depuis l'antiquité, ces lacs salés sont exploités pour en extraire le sel et ses substances dérivées.
Parmi celles-ci, le "sel d'ammoniac" ou "sel ammoniaque" doit son nom à l'oasis de Siwah  qui était appelée Ammon par les Grecs. 
Depuis le Djebel Mota, d'autres palmiers et les sommets du Djebel Dakrour.
La vieille ville-forteresse de Shali n'est pratiquement plus habitée. 
La terre qui a servi à sa construction contient du sel.
A chaque pluie, les briques se délitent.
Les anciennes maisons servent d'étables pour les ânes.
Coucher de soleil...
...Sur 2 clichés.
Traversée de l'oasis, notre route passe sur une digue coupant un lac salé.
Les collines qui délimitent l'oasis sont au fond.
Siwa est la plus grande dépression d'Egypte après la vallée du Nil.
Son altitude moyenne est de 20 mètres en dessous du niveau de la mer, avec un record à -60m.

Au loin, il pleut ! Eh oui...
En continuant notre route, nous avons aussi admiré des fleurs de sel et de la terre humide qui prend des formes craquelées faisant penser à des copeaux de chocolat. 

 


La route goudronnée qui mène de Siwa à Bahariya est redevenue une simple piste.
Les 4x4 sont obligatoires mais ne suffisent pas pour être à l'abri d'une crevaison. 
Ce premier contact avec la conduite dans le désert est aussi l'occasion d'apprendre un nouveau mot, "bechouich" (phonétiquement), qui veut dire "moins vite". 

Les minuscules tâches blanches sur le sol sont des nummulites, des animaux unicellulaires (au premier plan sur la photo).
Leur nom vient du latin "Nummus", pièce de monnaie.
Ces nummulites sont souvent accompagnées de petites pierres noires épousant la même forme circulaire et plate.

Ces petits disques noirs et blancs sont joliment appelés " monnaie des démons " et " monnaie des anges ".

Quelques paysages à Bahariya

Vue prise depuis le village de Qasr, non loin de la source d'El Bishmo (Ain Bishmu), où les hommes se lavent.
L'eau est chaude et très ferrugineuse. 
Une promenade au milieu des palmiers-dattiers s'impose, pour croiser les paysans revenant des champs. 
Le village a été habité dès l'époque pharaonique.
Un problème grave, les lacs s'assèchent et rétrécissent donc petit à petit. 

Quelques vues de Dakhla

Le village islamique médiéval de Qasr (un homonyme de celui de Bahariya) a été construit sur des fondations romaines.
Il n'est plus habité aujourd'hui que par quelques dizaines de personnes vivant essentiellement du tourisme (poterie, vannerie).
La mosquée contient le tombeau d'un saint homme nommé Nasr el Din.
Le tombeau est du 19ème siècle,  le minaret est d'époque ayyoubide (12ème ou 13ème siècle). 
Une rue très encaissée.
Un moulin à grains.
Traitement des olives. 
Dans un première salle, une roue tournante permet d'enlever les noyaux. 
Puis, ce pressoir écrase les fruits enserrés dans des sortes de nattes circulaires.
La madrasa, cour de justice le matin, école l'après-midi.
En sortant, la porte est surmontée d'une potence... 

Khargha

Le village de New Baris.
En 1967, Hassan Fathy, un architecte humaniste, reçoit mission de construire pour le peuple, dans le cadre du programme "New Valley" de Nasser. 
La construction est arrêtée par la guerre des 6 Jours et les batiments restent inhabités.
Hassan Fathy s'est inspiré de l'architecture des forteresses médiévales, avec passages couverts, cours intérieures et dômes.
Les travaux, concernant un grand marché et  2 villas n'ont repris que tout récemment.

Et maintenant, la suite de la visite avec quelques merveilles naturelles, dont le désert blanc.

Références


Tableau des oasis égyptiennes, Alain Blottière et Christian Sappa.
"The Western Desert of Egypt" de Cassandra Vivian.

 
 
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